Manipulateur
de morse avec lame de scie et
keyer K1EL / K16
1) Partie
Mécanique
Disposant
déjà d’une clé
dual
paddle de chez Kent, j’avais
envie de la comparer avec
une single paddle. En effet, si la
dual paddle semble plus rapide, des
erreurs sont possibles du fait que si l’on ne
relâche pas assez vite un paddle,
une insertion inopinée est réalisée.
Ceci n’est pas possible
avec un single paddle.
A une brocante, J’avais
acheté il y a bien longtemps, des plaques
d’acier de 85 X 85mm.
Celles-ci me servent de base pour
l’assemblage, mais aussi pour
constituer un lestage sur la partie inférieure.
Quatre pieds en caoutchouc servent
d’entretoise entre la partie
supérieure et inférieure, permettant de faire
passer les fils entre ces deux
parties,
ce qui rend le câblage invisible:
Matériaux
nécessaires :
Une lame de
scie cassée à
une longueur de +/- 85mm.
10 vis de 3mm
16 Ecrous de
3mm.
1
Cornière alu de 40 X 40mm.(à
découper)
8 Isolateurs
pour transistor
boitier TO3 ou TO220.
2 Onglets
pour guitare (plectre).
3 Visses en
cuivre de 2mm ou
autres.
5
écrous en cuivre de 2mm ou
autres.
4 pieds en
caoutchouc.
Dimensions
des équerres et
espacements :
Il est à noter que la
longueur de la lame joue sur la pression à
exercer sur le paddle.
Plus courte, la pression
à exercer augmente, plus longue la pression
diminue, mais
Il y a alors un risque de rebond en
direction du contact opposé.
Ces dimensions me conviennent
parfaitement pour un toucher confortable.
Les équerres
arrières servent de fixation pour la lame. Celle-ci ne
doit pas être guidée car
les barbillons d’acier
mordent bien dans l’alu et rendent la lame très
solidaire de l’ensemble.
Les deux équerres
arrières seront reliées à la masse.
Rondelle
d’isolation pour transistor
Les
isolateurs sont à
placer sur la partie
inférieure et supérieure de
la
plaque.
La partie
cassée de la lame est
placée à l’arrière.
Les deux équerres avant sont isolé
pour former les di et les
dah.
Il n’est pas
nécessaire de forer dans
la lame
pour fixer les paddles car le trou
d’origine convient
parfaitement.
Partie
inférieure et ses 4 isolateurs.
Placement des
pieds qui servent d’entretoise.
La
masse du câble
est reliée au châssis ainsi que la lame.
Les
deux fils
di et dah sont reliés aux vis qui traversent le
châssis.
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Pour
éviter les rebonds, il est possible d’ajouter des
silent bloc
composés de pieds en mousse
(Brico).
2) Partie électronique.
Mon premier manipulateur était un
mfj sur base du chip de chez Curtis. Il était correct, mais
limité dans les
réglages et sans mémoire.
Le deuxième, était le Super Keyer
II de KC0Q. très performant et interactif. Ne pas
hésiter à l’acquérir si
disponible en occasion, car il n’est plus en vente.
Le troisième fut construit
sur base de l’Arduino. Il très
performant, mais la convivialité n’est pas des
meilleures. Il est compatible
K1EL avec interface USB sur PC.
Je
n’ai pas retenu cette solution.
L’Arduino consomme
beaucoup et il est donc nécessaire de l’alimenter
via le secteur. Ceci impliqueune
isolation R.F.
parfaite et si ce n’est pas le cas, les retours H.F. sont
favorisés
La deuxième raison est
qu’il faut utiliser un arduino plus puissant que le UNO.
Cela tourne sur UNO,
mais à la compilation,
il faut choisir
au départ les fonctionnalités car il y a un
manque de mémoire. Ceci est très
frustrant.
Avec un arduino Mega ou
DUE, l’ensemble
des fonctionnalités
devraient tourner simultanément.
Mon
choix actuel s’est orienté
vers le chip de K1EL / K16 : http://www.hamcrafters2.com/K16IC.html
Ce microcontrôleur est du type
PIC 12F1840 de chez Micrchip. Il est vendu au prix de 8$ US firmware
compris et
déjà installé.
Les
possibilités sont
importantes : 4 ou 8 mémoires,
incrémentation pour contest, plage de
vitesse configurable et vitesse favorite, retour de la tension de
batterie (en
CW)
deux modes de mise en veille avec
très faible consommation économisant la
pile ou la batterie, différents modes de keyer
etc….
La notice de K1EL
est
assez disparate car il n’y a pas de schéma
complet, mais des morceaux éparses permettant
différentes
configurations matérielles
.(sans
dénigrer le magnifique travail de K1EL). Le mode
d’emploi est
par contre, très complet et détaillé.
J’ai
réuni ceci dans un seul
schéma en y apportant quelques modifications :
- Remplacement du
transistor FET par un bipolaire.
- Ajout
d’une LED qui clignote au rythme de la CW.
- Filtrage anti retour H.F. sur la sortie.
(facultatif).
- Choix de deux niveaux
d’amplitudes du « side
tone ».
- Ajout
d’un switch « Tune » en
plus du
tune software existant.
-
Correction de
plage pour la constante R.C. (facultatif
seulement si problèmes).
-
Ajout d’un switch ON/OFF (facultatif vu la
faible consommation).
aa
Vu le nombre peu
important d’entrées/sorties de ce petit chip de 8
broches, le concepteur a du
utiliser une astuce pour permettre la lecture
des 4
switchs pour la sélection de
mémoire.
Une
impulsion est
envoyée par la pin 5 ce qui charge le 10nF. Le
réseau de résistance forme
une constante RC
dont la vitesse de
décharge
est
analysée afin déterminer quel switch a
été activé.
Plus on pousse vers
MSG4, plus la constante de temps augmente. Si aucun bouton
n’est pressé, alors la
position du potentiomètre de vitesse est
lue (voir graph.).
Pour l’alimentation,
j’ai opté pour souder 3 piles AA en
série afin d’ obtenir les 4,5V.
Le remplacement de
celles-ci est tellement peu fréquent, qu’un
boitier pour piles est superflu.
Voici quelques
relevés et valeurs
mesurées sur la cascade R/C pour atteindre U/2 :
Pression
sur MSG2 : 15,2µs.
Pression
sur MSG3 : 23,6µs.
Pression
sur MSG4 : 30,4µs.
Potentiomètre en
position milieu : 84µs
3) Réalisation :
La face avant est
dessinée à l’aide d’un
programme qui permet l’effet miroir. Ceci permet
d’imprimer à l’envers sur un
transparent type rétro-projecteur
« Slide » .
Grâce à l’effet miroir,
l’encre se retrouve du côté
intérieur et le brillant à
l’extérieur. Ceci
protège l’encre qui n’est jamais soumise
aux griffures.
Après
découpe, le
« slide » est collé
à l’aide d’un auto-collant double faces.
Si
vous êtes
tentés, je
vous souhaite une bonne
réalisation.